Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog du Docteur Sophie Ortega Loeff
Blog du Docteur Sophie Ortega Loeff
Publicité
Blog du Docteur Sophie Ortega Loeff
Archives
Derniers commentaires
5 mars 2012

Booster sa forme et son énergie - La lutte contre l’oxydation cellulaire

Comme Hippocrate le préconisait déjà, notre alimentation devrait être notre première médecine. L’alimentation est la base même de la médecine préventive qui donne les fondements de la médecine anti-âge. Ce que nous mangeons, tous les jours, nous constitue et, est susceptible de nous apporter des éléments bienfaiteurs pour notre santé.

 

L’oxydation: coupable N°1 par la formation de radicaux libres.

 

Nous savons que le vieillissement est en grande partie dû à la formation de molécules appelées radicaux libres provenant de la respiration d’oxygène. L’oxygène respiré permet la combustion des sucres et des graisses ce qui libère de l’énergie, mais également des déchets oxydés, entre autres des radicaux libres. Ces molécules sont terriblement instables, car elles ont perdu un électron et donc, elles sont en quête d’une liaison  pour satisfaire leur électron célibataire. De plus, le radical libre, après avoir fait un dommage sur une autre molécule, ne se contente pas de faire ce seul dégât : il contamine ce qu’il touche. En effet, la nouvelle molécule formée devient à son tour instable et une réaction en chaîne se produit alors. C’est dans les mitochondries principalement (qui sont nos petites usines de production d’énergie à l’intérieur des cellules) que sont formés ces radicaux libres. Comme toutes les usines, plus les mitochondries produisent de l’énergie, plus elles polluent. Et lorsque la production de radicaux libres s’emballe (on parle alors de stress oxydatif) leur concentration devient nocive pour les cellules elles-mêmes, à l’intérieur, comme au niveau des membranes cellulaires. Les radicaux libres occasionnent un flétrissement de la peau et ils agressent l’organisme à tous les niveaux. Si le noyau des cellules est touché, il se produit des modifications du matériel génétique, ce qui entraîne, par conséquent, des cancers. Les radicaux libres dans le sang oxydent également le cholestérol, favorisant la plaque d’athérome et les maladies cardio-vasculaires. Ils sont aussi délétères pour le cerveau déclanchant ou entretenant toutes les maladies dégénératives dont Alzheimer. Enfin, ils entraînent ou excitent l’inflammation.

 

L’organisme a développé des mécanismes de défense pour se débarrasser des radicaux libres.

Ce sont des enzymes antioxydants internes qui se combinent avec le radical libre, lui apportant la charge + qui permet de le stabiliser. À ces moyens de défense interne, s’ajoutent des moyens de défense alimentaire : des vitamines et des minéraux.

 

Être antioxydant consiste à avoir la possibilité de donner un électron pour neutraliser un radical libre. Le micronutriment qui a rendu ce service est ensuite oxydé à son tour mais a une capacité d’élimination plus rapide. Les vitamines et oligo-éléments spécialistes dans l’élimination des radicaux libres sont les vitamines A (bêta carotène), C et E, le zinc et le sélénium.

 

La vitamine A est liposoluble, elle est donc antioxydante vis-à-vis des membranes cellulaires. L'organisme s'approvisionne directement en vitamine A dans les aliments de source animale ; elle est présente dans les œufs, le foie, le lait et le beurre. Mais l’organisme peut transformer en vitamine A certains caroténoïdes provenant des végétaux. Le bêta carotène est présent dans les fruits et légumes de couleur orangée (carottes, abricots, mangue, etc.)...

 

La vitamine C réduit l’action des substances toxiques comme les nitrosamines, co-facteurs induisant les cancers de l’estomac. Elle lutte contre les radicaux libres, impliqués dans les processus de vieillissement prématuré, à l’intérieur de la cellule. L’organisme humain doit la puiser chaque jour dans les fruits. Pour un apport de sécurité en vitamine C, il faut consommer chaque jour au moins 200 g de kiwi, orange, clémentine, pamplemousse, mangues ou fraises.

 

La vitamine E est un anti-oxydant puissant qui aide à régénérer les cellules et préserve les lipides constitutifs des membranes cellulaires. Les huiles végétales (et surtout de pépin de raisin, d’amande, de noisette et de germe de blé) sont les principaux pourvoyeurs de cette vitamine si précieuse dont il nous faut cependant une faible quantité quotidienne pour satisfaire nos besoins. Les avocats, les noix, noisettes et amandes consommés directement contribuent à nous fournir cette vitamine.

 

Les oligo-éléments complètent l'action des vitamines par leur action antioxydante, surtout le sélénium. La teneur en sélénium des graines et des légumes dépend directement de la teneur en cet oligo-élément dans les sols où ils sont cultivés. Mais, les poissons et les fruits de mer contiennent également de bonnes quantités de sélénium. En consommant régulièrement des fruits de mer (homard, crevettes, huîtres...), des noix, noisettes, amandes, des champignons, du poisson, des céréales complètes, de l'ail et de l'échalote, on en renforce l’apport. Le zinc a une action sur la croissance et la multiplication des cellules cutanées (fabrication du collagène et de l'élastine). Il contribue à maintenir la jeunesse de la peau et est présent dans les aliments d’origine animale.

 

En complément des vitamines, d’autres substances d’origine végétale : les polyphénols sont essentiels dans la lutte antiradicalaire.

Les polyphénols sont des molécules naturelles qui partagent toutes la particularité d’un même noyau phénolique qui leur confère la particularité de piéger les radicaux libres. Les polyphénols sont fabriqués par les plantes pour leur autodéfense contre les agressions (thermique, hydrique, parasitaire…). Ils apportent souvent la couleur au végétal (vert, rouge, violet, …), car ils sont souvent de nature pigmentaire. C’est  essentiellement dans les fruits et les herbes aromatiques (cueillis à maturité), plus que dans les légumes, qu’on les retrouve en bonnes concentrations, et également, dans des boissons dérivées : jus de fruits, vin, cidre, café, thé. Les céréales et les légumes secs en contiennent aussi, mais en moindre quantité. Le chocolat représente une source généreuse de polyphénols.

 

La coenzyme Q10 est aussi un puissant antioxydant.

 

Elle ressemble à une vitamine, sans en être une véritablement. Depuis sa découverte en 1957, elle a fait l’objet d’un grand nombre de recherches. C’est une molécule liposoluble, en partie absorbée avec la nourriture, et également produite par l’organisme lui-même au niveau du foie. La CoQ10 est naturellement présente dans toutes les cellules humaines au niveau des petites usines de production d’énergie appelées « mitochondries ». Elle a un rôle protecteur à l’intérieur de la cellule et des mitochondries grâce à ses actions neutralisant en particulier l’oxygène singulet, radical libre particulièrement redoutable. Mais, avec l’âge, le niveau de coenzyme Q10 cellulaire baisse... Les symptômes les plus communs de la carence en CoQ10 sont des troubles de la production d’énergie (fatigue, difficultés à l’effort), des lésions cellulaires et des pathologies variables (cardiaques, immunitaires et digestives). Cette molécule non toxique peut être un atout en supplémentation. Dans l’alimentation, la CoQ10 est présente en abondance dans les sardines et les cacahuètes.

  

Pour un apport optimal d’un cocktail anti-oxydant, il est recommandé de manger tous les jours :

 

- Des fruits de couleur orangée, pour le bêta carotène,

- Des agrumes ou des fruits rouges ou des kiwis, pour la vitamine C,

- De bonnes huiles ou des noix et des avocats, pour la vitamine E

- Et enfin des viandes, des œufs, des poissons et des coquillages où se concentrent les oligoéléments (le sélénium et le zinc).

 

  

Quelques polyphénols notables

 

Le lycopène c’est le pigment majeur de la tomate.

 

Les flavonoïdes préviennent les plantes du pourrissement et sont concentrés dans l’enveloppe ou la peau des fruits, des légumes, des céréales ou des graines. Très présents dans le vin rouge, le paprika, le jus de citron, l’oignon, le chou rouge et les fruits rouges, ils donnent la couleur, jaune, rouge ou violette du végétal.

 

La quercétine est très présente dans les pommes, les oignons et le vin rouge. Elle est antioxydante au niveau des lipides, donc active au niveau des membranes cellulaires et des neurones.

 

Les isoflavones ont un rôle apparenté aux hormones féminines oestrogènes. Ils ont aussi un pouvoir antioxydant en évacuant les métaux lourds de l’organisme. Donc, ils sont non seulement bons pour éviter les bouffées de chaleur, mais aussi pour détoxiquer l’organisme. Outre dans le soja, ils sont présents dans le trèfle rouge, les légumes secs, la réglisse et les céréales.

 

Le révestératrol est le flavonoïde pro-anthocyanidine du raisin et fortement concentré dans le jus de raisin et le vin rouge. Il est réputé pour son activité anti-cancer, et pour améliorer la vitalité, l’immunité. Il est aussi exhausteur du teint, ce qui donne bonne mine !


Dr Sophie Ortega

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité